Les médecins qui s'occupent du patient à La
Havane ont déjà communiqué -en privé- à la famille du président et à son
gouvernement, que Chávez n'est plus en conditions de revenir au Venezuela pour
exercer la présidence, selon le journal espagnol ABC dans un article de la dernière minute.
Le journal souvent bien informé au sujet de la maladie du
président vénézuélien récemment réélu, fait part des sources fiables et
concordantes " en contact avec l'équipe médicale " des informations
assurant que Chávez " a perdu complètement la voix " comme
conséquence de son traitement anticancéreux ; celui-ci aurait endommagé de
façon permanente ses cordes vocales rendant improbable une récupération de ses
facultés.
Sans pouvoir s'exprimer et sans pouvoir bouger du lit où il est
cloué depuis bientôt deux mois, le président est « très déprimé »
selon les sources du journal.
Plus de soixante jours se sont écoulés depuis sa dernière
apparition publique le 8 décembre dernier à Caracas où pendant une conférence
de presse il a annoncé au peuple vénézuélien qu'il retournait à Cuba pour se
soumettre à une nouvelle intervention chirurgicale. L'état du président Chávez
continue " à se degrader " mais sans atteindre l'extrême gravité
signalée fin décembre quand il a failli mourir d'après ces mêmes sources.
Même si la famille était au courant de son état de santé, en
effet, Chávez souffre d'un rhabdomyosarcome en phase terminale, le dernier
communiqué médical considérant impossible sa récupération totale, est sans
doute un coup dur pour ses fidèles et ses proches.
Egalement, des sources liées au pouvoir vénézuélien ne
cachent plus -en privé- leur découragement, puisque la publication officielle
du communiqué médical devrait aboutir à la déclaration d'incapacité et en
conséquence, à la remise en question de l'actuel gouvernement -de plus en plus contesté-, sorti des urnes lors des récentes élections
présidentielles. Cependant, il n y a pas de visibilité immédiate
concernant les mesures qui seront sans doute prises dans les prochaines heures par le
vice-président Nicolás Maduro et son équipe à ce sujet.
Finalement, le journal espagnol rappelle que Chávez n'as pas été
vu ni entendu depuis deux mois, de toute évidence son aspect extrêmement émacié ne
le permettrait pas, mais aussi ses difficultés respiratoires rendraient impossible
toute prise de parole, même pour rassurer ses fidèles.
Dans des récentes déclarations publiques le gouvernement
vénézuélien s'est exprimé de façon optimiste sur le processus postopératoire et
sur les avancés de sa « miraculeuse récupération », sans toutefois informer
sur les involutions de son état filtrées dans la presse, concernant l'avancée
des métastases, un arrêt cardiaque et le coma de 14 minutes survenu le 5
janvier dernier.
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